05 Sep
05Sep

Bonjour. Depuis une dizaine de jours, je suis dans le Sud de la France. pour une préparation ou plutôt un entraînement pour faire le chemin de compostelle à partir du 7 septembre, si naturellement tout va bien, surtout le physique, le moral est toujours au top. J'ai commencé avec des 5/6 km et depuis trois jours je suis passé à plus de 10km, j'ai encore quelques efforts pour faire car la moyenne des étapes sont de 20/25 km. avec sac à dos et tout le barda. 7kg difficile de faire moins. Sac refait 3 fois, avec changement de ceci ou cela pour alléger mais ça ne bouge pas beaucoup au final. 


Le pire ce sont les pieds, changer de chaussures mais quand les ampoules sont là, il faut faire avec. Ils se font sentir après les 10/12 km, il faudra faire avec, L'avantage d'être seul est de pouvoir aller à son rythme, surtout de ne jamais forcer la mécanique humaine. Départ prévu de st Jean Pied de Port. Au total, 750 km jusqu'à Compostelle.

C'est vrai qu'on a perdu 18 mois, du à la pandémie mondiale du virus, Covid 19 .Temps que je n'ai pas réellement perdu puisque j'ai publié un roman d'action et d'aventure en Français et qu 'il est désormais traduit en espagnol. En vente sur Amazon, papier ou numérique DÉNOUEMENT À MAJORQUE en Fr. ou EL DESENLACE en Es.

Papier   https://www.amazon.fr/D%C3%A9nouement-%C3%A0-Majorque-Lluc-Antoni/dp/238258016X/ref=sr_1_1?

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Saint Jean Pied de Port - Fr. Jour « J » SJPP. Départ de Palma à 9h30, arrivée à Saint JPP à 16h15Avec une correspondance pour Madrid -Pampelune et après autobus jusqu'à SJPP.Tout c'est enchaîné impeccablement. Passage obligé par les Amis du chemin de st Jacques, tu reçois aimablement tous les renseignements que tu as besoin pour faire le trajet, pour un prix minimum, et là de plus tu reçois ta coquille de pèlerin.Passage après à la boutique du pèlerin pour s'équiper du bâton traditionnel, il faut faire vrai, mdr. A voir demain si je vais faire vrai, première marche, tout en montée.

 Chez Sabine, le gîte c'est comme l'armée, horaire fixe. Levier 6,30h-Petit dej. 7h- tout le monde en même temps, départ 7h30. Et voilà, c'est parti pour ma première journée. Je peux te dire que ça grimpe, direct t'es dans le jus. Heureusement j'ai prévu seulement 8km, arriver à l'auberge où j'avais réservé à 10,45h. ( REFUGE AUBERGE ORISSON) Le temps est nuageux, donc cela favorise la marche.

À NOUS       L'AVENTURE 🏴‍☠️🏴‍☠️🏴‍☠️

Les Pyrénées

Ce matin, départ à 7h45 en pleine forme. Je sais que la journée va être dure, mais j'y vais avec allégresse, impossible de faire autrement de toute manière. 18km environ, 3 cols à passer, le plus haut ( col de Lepoeder )culmine à 1410m, donc que de la montée, moins raide qu'hier car ça s'étale sur plus de km.

Après 2 heures environ, halte de 15mn. à un commerçant qui c'est installé là avec une petite fourgonnette, ce qui permet de déguster ton casse croûte, si tu en as un, ou d'acheter de quoi t'alimenter, les prix sont raisonnables et tu trouves de tout pour ton bonheur( même du café) Jusqu'à cet instant tu as marché sur la route goudronnée, après un moment tu vas commencer les petits chemins de terre et caillasse, et tu grimpes toujours. Paysage magnifique, il faut de temps en temps se retourner pour jeter un œil. Vers 11h30 un petit creux me vient, je fais halte dans un sous bois pour déguster l'autre moitié de mon sandwich. Entre temps j'ai aussi avalé une barre de protéines, j'en ai toujours avec moi, car avec l'effort, l'estomac réclame, tu le sens instantanément. Je monte doucement, à mon allure, mais il faut le reconnaître c'est dur, dur. Tu mets un pied devant l'autre par habitude et au final tu avances.

Beaucoup sont comme moi, à part les jeunes qui filent et te laissent sur place. Vivement que le col arrive, et tu te dis, maintenant ça va être de la rigolade pour la descente, et bien te détrompe, ça descend raide, car tu n'es qu'à 2,5km à vol d'oiseau de Roncevaux, pour te dire qu'il faut te avec retenir le bâton, pour ne pas te broyer les genoux, dans un chemin de pierres et d'herbes. Près de 7h de route, et enfin l'arrivée à Roncevaux et l'auberge est juste là, quelle joie.

En arrivant à Ronceveaux, vos dépenses à l'histoire de France sont tout ce que vous avez appris à l'école. A l'enfoiré Charlemagne qui a inventé l'école, jajajaja, et la retraite de Roncevaux.

J +3 *Dur, dur / Hola ! + 3 dur, dur, / ;Départ à 8h ce matin, bien que seul dans la chambre, j'ai assez mal dormi, je suppose que cela est dû à la fatigue. En regardant la topographie du parcours, je me dis que de la descente, ça va se faire en chantant par rapport à la journée de veille, et bien j'ai vite déchanté. Je pars tranquillement dans un sous-bois qui longe la route, et cela durant quelques km. Après 1h30 petit bar sympa, café, jus de vitamine frais, ça part super.et bien c'est là où je me suis trompé. Là commence des vallées, ça monte et ça descend, mais les chemins sont de la merde. Des cailloux dans tout les sens, de la caillasse enfin jamais le même matériel, tu dois faire attention, au risque de te serrer un genou ou une cheville. 7h de chemin, mais plus éprouvant qu'hier. Si vous voulez partir du SJPP, pensez le bien. Ces 3 jours, ça n'est pas de la rigolade. A voir la suite…..et j'ai seulement 3 jours dans les jambes. Heureusement que je réserve le lit avant, car si en plus tu commences à chercher à te loger, tu meurs, enfin je parle pour moi. Village ZUBIRI-

Une fois arrivés à l'auberge, je n'ai plus mes pieds, ils sont en compote. Je me remets tant bien que mal dans le dortoir, je prends mon courage à demain, et je vais me baigner les pieds dans la rivière, que du bonheur. Là, je rencontre quelques professionnels, ceux qui font le chemin plusieurs fois, et j'apprends à soigner mes ampoules.

+ 4* Zubiri - Pampelune. Il a plutôt cette nuit, ce matin le temps est nuageux, mais pas d'eau. J'espère que cela va durer, car marcher sous la pluie ne doit pas être tout rose. Aujourd'hui 23km, un trajet long mais sans réelle difficulté, peu de montée et de descente et un chemin bien tracé, avec des graviillons, type, sentier de mules, avec quelques arrêts bien placés en traversant des villages pour se ravitailler. Arrivée à Pampelune, bien fatiguée, avec douleurs aux pieds, articulations et ampoules, heureusement tout sur le même pied. La première des choses que je fais en arrivant, c'est douche, massage des pieds et des mollets et lavage du linge, pour avoir tout propre et prêt, le problème est que selon les établissements et le temps, ça ne sèche pas en quelques heures. Alors certains font sécher sur le sac à dos en marchant le jour suivant.

Mauvaise élection pour l'hostal à Pamplona, pour ce soir on fera avec.

C'est juste une case, où on pourrait dire une caisse. Tu glisses ton sac en dessous et tout ce que tu peux. Il y a une petite cour derrière pour laver et sécher ton linge. En fait, c'est un dortoir cloisonné. 

Le truc pour les ampoules à soigner. d'abord il faut la percer pour la dégonfler afin que le liquide qui est dedans sort, il faut presser légèrement, afin de vider le liquide qu'il ya dedans. Tu passes l'aiguille de part et d'autre avec un fil accrocher et tu enlève l'aiguille, le fil reste afin que ça puisse suppurer tranquillement et ne pas refaire du liquide. Le temps que la peau du dessous se refasse, il ne faut surtout pas enlever la première peau, naturellement.

+5 * En avance,     Pampelune-    Obanos -      21km.  Démarrage de bonne heure 7h15. dans les dortoirs, une fois qu'il y en à un qui se lève, tu suis, impossible de rester au lit. Chemin en général agréable, bien gravillonné, et assez large ( 2m. ) sauf certains endroits. Mais rien à voir avec les jours précédents. Une montée douce et une descente un peu plus compliquée, pleine de galets, tu te sers de ton bâton pour ne pas t'emballer dans la pente. Nous avons changé de paysage, après des pâturages, nous sommes dans les cultures à perte de vue. 5km avant mon arrêt pour la nuit, dans le seul bled que l'on croise, une auberge avec grande terrasse, tout les pèlerins se jettent dessus, sympa et pas cher. Je demande des spaghettis, ils ont dû jeter le paquet, l'assiette déborder, obligé d'en laisser la moitié, sinon je répare plus. Les derniers km. sont toujours les plus durs. Ce soir chambre individuelle, simple mais confortable. Le tour du village est vite fait, nous sommes samedi, tout est fermé, sauf un bar, ( le bar du village) heureusement je pourrais dîner quelque chose, rien d'extraordinairement, mais c'est mieux que d'avoir le ventre creux , après une journée à transpirer. Toujours mes problèmes d'ampoules, mais pas de douleurs aux articulations, c'est déjà ça de gagné. Certains m'ont dit, t'inquiètes pas, ça passera, (ben voyons) , il ya toujours des spécialistes, mdr. 

La coquille de Saint-Jacques est partout.

Sur le chemin, tu retrouves peut-être ton âme, mais pour cela tu dois bien souvent user tes chaussures.

Une descente de merde ou tu risques à chaque fois de te casser la gueule à cause des galets qui roulent sous tes pieds. C'est là où tu t'aperçois qu'un bâton est utile.

                                              OBANOS

Le séchage des amandes, c'est des petits villages tellement tranquilles qu'ils peuvent se permettre de les faire sécher devant leur maison.

+6 * OBANOS-VILLATUERTA - 21km. À 7h20 je commençais à marcher sous une température agréable 16*, une heure plus tard, petit déjeuner à Puente la Reina, dans une boulangerie-café. La totale, jus d'orange frais, café et pain chocolat, un délice, ça te prépare pour la journée. Chemin pas très compliqué ce jour, pas non plus très intéressant. Une belle montée assez courte, mais comme j'ai de l'entraînement, ça paraît simple à faire,lol. Vers 12h, un soleil de plomb te tombe dessus avec des températures qui oscillent vers les 30*, l'enfer ( sur le chemin du paradis, Jajajajaja. )Traversée de petits villages, le chemin bien sûr te fais passer à côté de l' église, tout est super bien indiqué, difficile de se perdre.

Un petit coin super, je serais bien resté plus longtemps, à la fraîcheur de l'eau.

J + 7 * Petite marche ce jour, VILLATUERTA- VILLAMAYOR DE MONJARDIN- 13,5km

Départ aujourd'hui à 8h30, après un bon petit dej. La veille, le gars ne paraissait pas très sympa, mais je m'étais trompé, comme quoi, il ne faut pas juger au premier coup d'œil. Chemin tranquille, avec beaucoup de sous bois, ce qui évite les coups de soleil, quoiqu'aujourd'hui le soleil était absent toute la matinée, j'avais même peur qu'il pleuve, vu la masse de nuages bas, mais rien de cela est arrivé. Traversée de 2/3 village avant d'arriver à ma halte de la journée, l'Albergue PELEGRINOS OASIS TRAILS, une communauté hospitalière chrétienne. Intéressant sur le chemin de voir comment cela se passe, il ne faut pas mourir idiot. On oublie souvent qu'il ya des bénévoles dans ce genre de communauté. Eh oui, ça existe. En parlant, on voit que beaucoup font le chemin sans réelle conviction chrétienne, c'est plus comme une performance intérieure. Une personne m'a dit, faire le chemin c'est comme la vie, il ya des hauts et des bas, des moments faciles et des difficultés, il faut accepter et continuer. Tout est dit.

C'est dans cette auberge que je ferai la connaissance de deux américains, Terry et Jerry et d'une américaine. Nous nous rencontrons sur différents gîtes et à différents moments sur le chemin. 

+ 8 * VILLAMAYOR tranquille de MONJARDIN- TORRES DEL RÍO. - 20km


Départ 7h10 ce matin, ils avaient annoncé de la pluie pour toute la journée, aussi je suis parti comme beaucoup des pèlerins, préparés. Au final il a commencé à pleurer vers 16h. aussi l'étape était proche, puisque arrivé à l'auberge vers 14h20. Comme d'habitude, douche, massage des mollets et des pieds, j'en ai toujours un qui se fait sentir, au niveau de l'articulation. Puis lessive à la main, dans le bac du lavabo et séchage, aujourd'hui ça sera plus compliqué pour que ça sèche, vu le temps, rien pour sécher à l'intérieur. C'est la vie du pèlerin, personne t'a obligé de venir, mdr. Le chemin, a été ce jour le meilleur du circuit, pas de difficultés, des sentiers larges et bien gravillonnés. La première étape un peu longue, 12km sans un village à traverser, donc pas moyen de se revigorer avec café et fruit ou autre choix selon les goûts de chacun. Heureusement j'ai toujours quelques barres d'énergie. ALBERGUE LA PATA DE OCA, une ancienne bâtisse en pierre, un grand dortoir, avec lit superposé, pas très accueillant, dommage car le reste est intéressant avec des armures, des épées anciennes et des symboles de templiers, ça donne un goût d'époque .

J*+9 * en continu /TORRES DEL RÍO-LOGROÑO-20km La veille tu regardes la météo, 90% de pluie, c'est à dire toute la journée. Tu imagines ce que je pense, quelle Me…de. Tu ouvres un œil, tu écoutes, tu n'entends rien, alors tu vas à la fenêtre, ciel nuageux mais qui n'annonce pas la pluie. Alors les habitudes sont normales. Il est 8h30 quand je me mets en route, il ne pleuvra pas de la journée. Chemin classique, avec des montées et des descentes courtes, rien de spectaculaire, on est au milieu des vignobles, les vendanges sont d'ailleurs en cours. En marchant, tu n'as rien d'autre à faire que de penser, aussi tu revoilà ta vie, et des événements te reviendront dont tu ne te rappelleras plus, j'ai aussi une vision depuis plusieurs jours, je me vois en train de faire la planche dans une mer bleue transparente, est ce un signe???lol. Ce soir dortoir de pèlerins, sans dîner et petit dej.

Carpaccio de buey, parmesan et aigre-doux « « le réconfort après une journée de marche

+10 * ça avance LOGROÑO- VENTOSA- 20 km Étape normale, rien d'extraordinaire. Démarrage à 8h, traversant Logroño, assez long pour sortir, et retrouver le chemin. Après ca n'est que des vignobles et des vignobles. Arrêt dans le bar d'un village pour de casse croûte de 10h et après dans un autre village pour celui de 12h. On dirait des étapes programmées, car tous les pèlerins s'arrêtent et se retrouvent aux mêmes endroits.

Arrivée à l'auberge à 14h. Dortoir de 8 mais occupation à 50% pour le cv19. Belle installation, moderne et propre.J'ai décidé de faire transporter mon sac à dos par une entreprise spécialisée, ils viennent le chercher à l'hostal et te le livre à ta prochaine destination, je suppose que comme cela je vais pouvoir faire plus de km. De plus ils annoncent du beau temps, j'espère qu'ils ne se trompent pas pour cette fois ci, car j'emporte le minimum dans ma banane.

*+ 11* toujours plus VENTOSA - AZOFRA - 16km

Parti tranquille et léger ce matin vu que j'ai confié mon sac à dos, à un transport spécialisé pour ce genre d'opération, je le récupère à ma prochaine étape. Ce poids sur mon dos, c'est un peu comme si je transportais tout mes péchés, ils étaient très lourds, (normal toute une vie) et puis d'un coup de baguette magique, ils ont tous disparu et je suis léger comme une plume, il faut dire que c'est une année JACOBEO, ou tout est pardonné, enfin il faut que j'arrive à Santiago. En tout cas, arrivé à destination après 16 km, je me sens en meilleure forme, beaucoup moins fatigué en général, des articulations et des pieds en particulier, donc je vais désormais choisir ce mode de connexion, tant bien sur que je peux réserver un allumé dans un gîte avant. Soleil magnifique aujourd'hui, malheureusement il parait que cela ne va pas durer. À suivre pour la météo. Je suis dans La Rioja, alors vigne à perte de vue. Sinon rien de particulier sur le chemin, ça en devient monotone. Je marche seul en général car je vais à mon rythme, certains sont deux par deux, car venus ensembles, d'autres ont fait connaissance et continuent ainsi, et puis il ya des groupes de trois, quatre, même de cinq. On se passe, on se dépasse et on se retrouve dans les mêmes bars. Certaines font des étapes longues, et marchent d'un bon pas, je ne crois pas les revoir.

                                             La Rioja 


Je trouve que la couronne me va très bien.

Il est important de s'arrêter éventuellement chaque heure ou chaque 1h30 au moins 10/15 minutes enfin pour moi c'est ce que j'essaie de faire, mais chacun va son rythme.

*+12 * 211 KM parcourus/211 kms. AZOFRA - SAINT-DOMINGUE de la CALZADA - 15,5km

17,5km de moyenne, c'est pas mal, mais le parcours sera long, quoique maintenant que je fais transporter mon sac d'étage en étape, je pense pouvoir faire une meilleure moyenne. Tout dépend aussi du temps. La nuit la température descend à 9*, et là journée d'aujourd'hui était à 17*. Il a plu une bonne fête de la nuit, mais la journée le temps c'est maintenu nuageux mais pas de pluie, ouf. Petite étape aujourd'hui, afin de me préparer pour être en forme et tailler un peu la route dans les jours qui viennent. Sinon, rien à signaler sur le chemin, beaucoup d'églises sont fermées, c'est ce que m'ont dit des pèlerins qui étaient intéressés pour visiter l'intérieur.

Après quelques km de marche, on espère voir apparaître le prochain village, pour pouvoir se restaurer, et souvent la première chose que l'on voit c'est le clocher d'une église, ce qui donne du cœur à l'ouvrage, mais parfois le chemin se détourne, et l'on doit attendre de voir apparaître le prochain clocher pour espérer notre pitance    

                           MAISON DE LA COFRADA DEL SANTO


*+ 13 * Je cours, je vole - SANTO Domingo de la calzada -BELORADO - 23km

Démarrage à 7h10, c'est encore l'obscurité, mais la journée s'annonce superbe, ciel dégagé, effectivement elle sera belle et chaude 24*. J'allais comme une tortue avec ma maison sur le dos, maintenant je suis un lièvre. Traversée de petits villages comme d'habitude, rien de fantastique. Le chemin est facile, parfois c'est de la route goudronnée, parfois dès les graviillons, pas de pentes ni de descente dures. Nous sommes entrés dans la province de Castilla y Leon, c'est des champs et des champs de céréales à perte de vue, les moissons ont été faits. Il y a des champs de tournesol complètement pourries, du au ?? Froid ou au manque de soleil durant sa période de floraison, triste à voir. Auberge sympa, avec une petite piscine couverte de plexiglas. Allons-y un petit bain ne fait pas de mal, après ces 23km presque d'une traite, et je me prépare pour les 2 jours qui viennent afin de rejoindre Burgos.

*+14* tjrs un peu . BELORADO- SAN JUAN DE ORTEGA- 24km

Toujours un peu plus de km, donc au final un peu moins à faire pour pouvoir terminer le chemin.Aujourd'hui j'ai commencé à marcher à 7,15am car j'avais une belle étape à faire, et elle a été faite. Les derniers kilomètres ont été durs, les pieds me disaient stop, mais mon mental disait, go, go. et c'est toujours le mental qui gagne, sauf imprévu bien sûr. Le ciel était bas et tourmenté au départ, et vers 8h30 la pluie est arrivée, un craquement normand durant 2h30/3h puis petit à petit le soleil est réapparu par intermittence. Arrivée à l'auberge vers 14h. C'est un monastère, il n'y avait pas grand choix sur le chemin, et je réserve au premier qui me dis, OK. 2 jours à l'avance, ainsi je n'ai pas de problème, en tout cas pour le moment. Journée comme d'habitude, sans réel intérêt, aujourd'hui à travers une forêt. Donc peu de paysage, arbre de chaque côté.

Je suis fasciné par toutes ces vieilles portes, chacune différente, combien d'années ont-elles ? Si elles racontent leurs histoires et l'histoire de leurs visiteurs

                        Monastère de San Juan de Ortega 


J+15* Un refrain dans ma tête - SAN JUAN DE ORTEGA- BURGOS- 26km.

En partant ce matin à 7h30 j'ai un refrain, une chanson, je crois de Brel, qui tourne dans ma tête « NON, NON, JE N'IRAIS PAS PLUS LOIN » pour aujourd'hui c'est exact, je n' irais plus loin que Burgos. 26 km, une folie mais il ya des étapes que tu dois faire, car il n'y a pas de village, donc pas de gîte, et dormir à la belle étoile, c'est pas trop mon truc avec le froid qu'il fait 9*C.

Quand tu commences le chemin de Compostelle, les dix premiers jours tu es un simple marcheur, ces jours te permettent de réfléchir à tout, ta vie, ton but, tes réussites, tes échecs enfin tu t'analyses en profondeur, tu mènes une vie saine, avec simplement un sac à dos, avec dedans l'essentiel, tu t'aperçois alors que tout ce que tu as laissé, tu peux vivre sans, c'est à partir de ce moment là que tu deviens réellement ´un PÈLERIN'

Arrivée à Burgos vers 14h30. Sur les derniers kilomètres personne ne dépasse personne, tout le monde traîne la patte.

*+16* je descends en dessous des 500

BURGOS- HORNILLOS DEL CAMINO- 21kmL'avantage des grandes villes, le choix pour dîner. Hier soir un bon restaurant, simple mais excellent, des pinchos grillés et des toasts particuliers plus trois coupes de vin blanc. C'est incroyable à 21h30 je dors. Démarrage tranquille ce matin, 8h30, dortoir de quatre occupants et des lèves tard, par rapport à la normale. Aussi j'en ai profité pour faire, on pourrait dire une grasse matinée, jajajajaja. Je sais que le chemin ne va pas être compliqué, seulement 21km, de la rigolade pour un marcheur comme moi. Rien de particulier sur le chemin. Bien sur, il y aurait des anecdotes, mais ça sera en vivo.

*+17 * on avance, on avance / HORNILLOS DEL CAMINO-CASTROJERIZ- 20 km Levé de bonne heure par obligation, mes voisins de dortoir sont debout dès 6 heures du matin. En faîte, ça ne me gêne pas trop, car comme je dors tôt, à 3,30/4h, je suis réveillé. J'ai regardé le parcours, pas de grosses difficultés, et le beau temps devrait revenir, alors comme on dit, que du bonheur.

Les ampoules sont soignées, plus de douleurs. Les articulations se sont faites et se sont adaptées au chemin

              RUINES DU COUVENT DE SAN ANTON - XIV Siècle 

Le premier village est à environ 10km du départ, ce qui fait que le premier bar du village suivant fait le plein, c'est la ruée, pour café, sandwich etc…

                      Colegiata de Nuestra Señora del Manzano

                                      CASTROJERIZ    
Sur le chemin, c'est aussi la    fête , toutes    nationalités confondues

+18* CASTROJERIZ - BOADILLA DEL CAMINO. -- RAS, journée tranquille, rien réellement à signaler le chemin se fait pas à pas un pas devant l'autre.

Dans la campagne, il faut suivre les flèches et y être attentifs, on peut faire quelques kilomètres supplémentaires sans y faire attention

C'est avec un dîner comme ça que tu reprends des forces pour le lendemain.

+19* Je ne chante pas sous la pluie

BOADILLA DEL CAMINO- CARRIÓN DE LOS CONDES- 25km

Beau levier du jour, un ciel dégagé, tu penses, Wouah! Belle journée, et bien tu fais une erreur car après 1h de chemin, c'est pluie toute la journée, une pluie fine qui tombe doucement mais qui mouille bien, de plus le trajet est long aujourd'hui, 25 km, no enthousiaste, une journée monotone, à part le matin où je longe le canal de Castilla, le reste du temps, le chemin suis la route P980, je traverse 2 ou 3 petits villages, où il ni à rien, à part l'église et encore le parcours ne nous fait pas passer devant. Je vois défiler les bornes kilométriques une à une, du numéro 19 au 1 . Enfin arrivé, c'est un grand bourg, avec des boutiques, mais je suis exténué aussi je vais directement ou j'ai réservé. Un couvent de bonnes sœurs, et oui, j'ai toujours rêvé de cela. (religiosas filipenses). Superbe, une chambre individuelle, super propre, 4 douches avec eau chaude même une avec baignoire si ça intéresse quelqu'un. Le pied quoi!!

* + 20* 50% de fait -CARRIÓN DE LOS CONDES- LEDIGOS- 23,5km. Ce jour je suis à la moitié de ma peine, 390km marché, il m'en reste autant à faire. J'ai l'impression d'être sur le chemin depuis 4 mois, ou 4 ans. Ces derniers jours sont un peu ennuyeux, car le chemin est droit, sans difficulté, on en voit pas le bout, de plus, pas grand choix à voir, le paysage devient monotone, il faut dire que la météo n'aide pas non plus . Pas de pluie aujourd'hui, mais températures pas très chaudes, on doit éviter les 15*C.avec un petit vent frais qui te balaie le visage.

                                7h30 départ de Carrión 

Premier poste de ravitaillement pour le petit-déj'. Il se place à quelques kilomètres de la ville, sachant que rien n'est ouvert et que beaucoup de pèlerins partent de très bonne heure. Je ne m'arrêterai pas celui-là, pourtant, j'aurais dû, car le deuxième poste de ravitaillement sera très très long à venir.

Il faut tirer son chapeau à ceux qui s'occupent de l'entretien du chemin, il ya bien sûr les municipalités, mais aussi des organismes bénévoles pour vérifier le tout. Heureusement que tout est bien indiqué, quoique certains pèlerins se perdent sur heureusement quelques centaines de mètres, le temps de s'apercevoir qu'ils n'ont plus de flèches à suivre.

+ 21* les km diminuant -..LEDIGOS- SAHAGUN- 16km

Aujourd'hui, une étape courte, après avoir fait des 26 ou 24 km, aujourd'hui avec 16km, cela m'a parut très court, une promenade pour ainsi dire. Parfois cela fait du bien, surtout au pieds et aux muscles des jambes. C'était cela ou 12 km de plus, je ne me sentais pas de les faire.


C'est incroyable de rencontrer encore des maisons anciennes qui ont été faites en torchis. ( le torchis est une technique de remplissage d'ossature avec un mélange de terre fibrée à base d'argile.)

Passant les deux statues, c'est la moitié du chemin de Roncevaux à Santiago 
   

                           SAHAGUN.Église de San Juan 

Je suis chercher allé mon diplôme comme quoi j'ai fait la moitié du chemin de Compostelle, il le délivre à la bibliothèque de SAHAGUN. Pour cela, tu dois avoir rempli la   Credencial, document que tu fais signer et tamponner sur le chemin à chaque endroit ou tu passes.

                          Qu'est-ce que la Credencial ? 

La credencial est un document qui vous certifie un pèlerin de bonne foi, et qui vous donne accès aux refuges en Espagne. On la fait tamponner au départ et chaque jour suivant, dans les églises, les refuges, les bars ou les Offices de Tourisme, tout au long du Chemin. -On montre la lettre d'identification ainsi tamponnée au Bureau d'Accueil des Pèlerins de la Cathédrale de Santiago, au 1 Calle del Villar. Après avoir rempli un petit questionnaire sur votre motivation, vous rencontrez    la compostelle.

                            SAHAGUN-Arcó de San Benito

                          SAHAGUN - Église de San Tirso

*+ 22* Bientôt León / SAHAGUN- El BURGO RANERO- 18,5km

                            SAHAGUN. 7h30 Pont Cantó

Journée tranquille, levée à 6h30, mon voisin de lit c'est levé à 5h30, pour être prêt en même temps que moi, je me demande ce qu'il faisait, il tournait et retournait dans la chambre, et à la fin on a commencé tout les deux à 7h30.

Aujourd'hui luxe, une chambre pour moi tout seul et lavage en machine de tout mon linge, ça ne va pas lui faire de mal, car les lavages à la main, ça n'est certainement pas ni plus propres, ni des plus hygiéniques , peut être que les mouches ne me suivront plus, mdr. 

*+ 23 * Incroyable, il marche encore / .El BURGO RANERO- PUENTE VILARENTE - 25km

               Burgo Ranero - église paroissiale De San Pedro 


25km c'est simple à écrire, mais les marcheurs, je peux te dire que c'est dur à faire. Enfin, 25 de moins, demain je passe Léon, la plus grande ville qui me reste avant saint Jacques, mais il y a encore des km à faire. 

                    Mansilla de las Mulas - Église de San Martín

                   Mansilla de las Mulas - église de Santa Maria

Comme je donne mon gros sac à dos à transporter, j'avais acheté un petit sac pour y mettre mon poncho y mon pantalon de pluie( que je n'ai pas utilisé pour le moment,c'est t'en mieux ) j' J'ai acheté un 5L. Pensant que ça n'était pas nécessaire plus grand, et bien erreur car je ne peux rien mettre d'autre, si au cas je pouvais avoir besoin d'autre chose, comme un lainage ou une bouteille d'eau. Je conseille un 7/8 L.

L'auberge est sympa, avec un grand patio. En dortoir ce soir, fini le Luxe, Jajajaja

*+24 * Je laisse León derrière moi.PUENTE VILARENTE- LA VIRGEN DEL CAMINO- 20km Démarrage ce matin vers 8h avec une brume de chaleur, qui fini par s'évaporer vers 11h45, en faîte, en arrivant sur León.

Je viens de terminer de déjeuner à l'auberge et le soleil vient d'apparaître aussi comme il ya un patio j'en profite pour prendre quelques rayons, ça fait du bien au corps, il en a besoin le pauvre, je le malmène tellement , pourtant il faut qu'il aille jusqu'au bout. J'ai rencontré plusieurs personnes qui filent, et après je les retrouve dans les gîtes où ils restent 2/3 ou 4 jours , car leur corps ne tient pas, et ils ont besoin de repos et de réparations, MASSAGE, pharmacie etc….

                                       Pont Castro

                                          Les murailles 

                                      Maison de Botines 

                       Église de Santa María del Camino

                                    Cathédrale de León 

                          Basilique de San Isidoro de Léon 

                            Alphonse IX - Roi de León 

                              Hôpital San Marcos de León

Visite de la ville, enfin des monuments principaux qui sont naturellement sur le chemin de Compostelle. Le centre historique est intéressant, il devrait s'y attarder plus longtemps, mais en tant que touristes et non en tant que pèlerins. Avec les km qu'ils ont dans les jambes, peu de pèlerins s'attardent à faire du tourisme.

Je laisse Léon derrière moi.

*+ 25* je descends en dessous des 300 km. / LA VIRGEN DEL CAMINO- SAN MARTIN DEL CAMINO- 17,5km

La majorité des gens sur le chemin ont plus de 50 ans, un 70%. Le reste en dessous, avec 10% de moins de 25 ans. Il ya de tout, ceux qui n'arrêtent pas de parler, je me demande ce qu'ils peuvent se raconter,( 30 à 40 jours de blabla) les solitaires, chacun allant à son rythme. Réellement, il y a beaucoup de motifs, mais très peu sont religieux, en tout cas pas la majorité, peut-être un 15%. Bien sûr il y a une croyance derrière chacun, mais pas religieux pour religion, c'est surtout un esprit intérieur, et puis aussi pouvoir se dire, je peux le faire, 800km ce n'est pas la porte à côté, avec des chemins de de toutes sortes, ce n'est pas une ballade sur autoroute. Il n'y a pas que les pieds qui souffrent, mais aussi toutes les articulations des pieds, les chevilles, les genoux, les mollets et les cuisses, enfin la TOTALE. Beaucoup doivent stopper, souvent d'entraînement, n'imaginant pas la résistance du trajet.

Valverde de la Virgen-Iglesia de Santa Engracia et ses nids de cigognes 

Pour moi, une grande fête de Castilla y León, n'est pas des plus intéressant en temps que chemin. Du côté marche, c'est valable car pratiquement plat, sans grand problème, mais d'un autre côté, peu de choix réellement à voir, à part la ville de León, pour son architecture et son passé. A partir de maintenant le côté « chemin de compostelle « va de nouveau redevenir un véritablement chemin de pèlerins, afin que c'est ce que disent les adeptes. Certain font le chemin, 5/7fois. J'ai rencontré une personne qui fait les chemins, parce que les gens sont plus a même de parler et de converser.

*+ 26 * dur, dur, pas le chemin, simplement je fatigue / SAN MARTIN DEL CAMINO-ASTORGA- 23km 

Aujourd'hui comme d'habitude, je marche parce qu'il le faut si je veux arriver au bout, rien de particulier après un bon petit déjà. À l'auberge, je pourrais dire le plus complet depuis le début du parcours. On commence les vallons et des monts, c'est à dire on monte et on descend, mais le chemin est correct. J'ai reçu une petite pluie durant 30 mn. j'ai pu me mettre à l'abri le temps que le nuage passe. Ils annoncent de la pluie pour cette nuit, mais pas durant la journée de demain, à voir ??

                                  San Justo de la Vega 

Jean Noël -un Français qui tire son char sur tout les chemins 

Aujourd'hui, j'ai vraiment doublé des accrocs des chemins, de vrais pèlerins même si ça n'est pas forcément pour des motifs religieux, quoique qu'il y ait toujours une substance ou une essence de croire.  

                         Un vrai de vrai, un authentique pèlerin

*+27 *Aujourd'hui, le repos du guerrier / 26 jours que je marche sans arrêt aussi j'ai décidé de me prendre un jour de repos avant la dernière ligne droite pour me rendre à Compostelle. Il me reste 264 km c'est pas la porte à côté mais le plus gros est fait.

Depuis un jour ou deux, je traîne la patte, ma jambe droite me tire, je pense avoir une inflammation. J'espère que ce jour de repos va me permettre de récupérer. Je suis à la porte de la Galice avec cela vient le mauvais temps. La nuit, la température. en ce moment est à 45 Celsius, la journée la température ocille entre 15 et 17 C.

*+ 28 *c'est reparti / ASTORGA- RABANAL DEL CAMINO- 20 km

                                   Ermitage de l'Ecce Homo

                             Église Parroquiale De Santiago 

Journée sans grand changement à part le paysage. En ce moment, je traîne un peu la patte, certainement dû aux efforts continus. Non seulement je traîne la patte mais je souffre, chaque pas est une souffrance. Je fais un effort énorme pour arriver à l'auberge où j'ai réservé un lit, impossible d'arrêter là, en plein champ. Il faut mettre un pied devant l'autre et continuer. Le temps est de plus en plus exécrable, pluie et vent. 

             Auberge sympa en dortoir comme d'hab.

Même au repos, la douleur continue, je suis obligé de me tenir au mur pour aller au dortoir. il met impossible d'avancer, j'espère que demain matin tout ira bien, peut-être un miracle, pourquoi pas ? Ne sommes-nous pas sur le chemin de Compostelle.

IL ÉTAIT UNE FOIS

Le grand guerrier ayant combattu sur tout le chemin, corps et âme, se trouva fort inattendu lorsque sa jambe lui dit « Stop » ne me force pas plus, sinon je n'avancerai plus et je te lâcherai là, sans pitié comme tu n' a pas eu pitié de moi. Une sorcière Caminante qui connaît tous les maux du chemin entendant la souffrance de cette pauvre jambe alors s'adressant à celui qui a essayé de se tenir debout

- Preux et noble chevalier, si tu veux voyager loin, ménage ta monture, je vais simplement par ma grande sagesse te donner un conseil, laisse ton orgueil de côté, et par toutes les prophéties de la terre, prend un repos bien mérité, laisse le temps au temps, et dans quelques temps, tu repartiras frais et plus vaillant qu'avant vers de nouvelles aventures.

C'est ainsi que se rencontrèrent un grand guerrier, et une Caminante, qui, par un hasard de la nature s'appelait CAMINO.

Ne pouvant plus avancer, je jette l'éponge. Le nerf au niveau du pectiné ou un tendon est trop chargé selon le toubib visité, il me provoque une douleur énorme lorsque j'appuie le pied au sol, et pire si je tente de marcher. Aussi c'est un repos total conseillé. Je jette l'éponge et rentre à Majorque dès que possible. Le chemin a son charme et certainement je reviendrai pour terminer la route jusqu'à Santiago.


 —Le Retour / C'est terminé pour moi, rendez-vous l'an prochain à cette même période pour terminer mon parcours. 

Que dire du chemin ?

Quelque  soit la personne, âgée ou jeune, c'est une excellente expérience à vivre, surtout pour trouver où retrouver les vraies valeurs de la vie. Sur le chemin, il n'y a que des pèlerins, tous égaux car juste avec un sac à dos et le nécessaire pour affronter 30/35 jours de marche en solitaire. Quoique l'on peut tricher un peu, puisque l'on peut faire transporter son sac à dos de gîte en gîte, et certain n'ont pas de sac à dos, mais des valises complètes. Après tout, chacun fait son chemin comme il lui chante, il y aussi ceux qui sautent des étapes, prenant le bus ou taxi, pour aller plus vite, parfois par faute de temps, parfois parce que les étapes n'ont pas de grands intérêts . Ça n'est pas réellement un problème si vous ne vas pas chercher à COMPOSTELA arrivée à Santiago, car seul les 100 derniers km comptent pour la recevoir. Chacun sa conscience. Certain dire le chemin te change, tu seras une autre personne lorsque tu l'auras parcouru, et que tu auras enduré sur des kilomètres et des kilomètres les souffrances des chemins empruntés, (ampoules, jambes gonflées, entorses, etc… tout cela sur des chemins de caillasse, de pierres et de rochers posés n'importe comment, des montées qui montent et monte trop et des descentes qui ne demandent qu'à t'emballer ou te faire glisser rien que pour te faire chier, bien bien sûr il ya aussi les plaisirs du chemin, la découverte des régions d'Espagne et de ses paysages, des monuments historiques dont le parcours est richesses, les rencontres avec des pèlerins venus du monde entier, des amitiés qui se líent, certaines resteront, d'autres s 'oubliera. Seras tu meilleure personne après tout cela, AS TOI D'EN DÉCIDER.

RÉCAPITULATIF : DÉPENSES GENERALES / 33 jours de marche MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS : 400€ 

RESTO+ GITES+ AUBERGES- etc….. 2000€ + Voyages Aller/ retour ( selon où l'on vit) Prévoir des espèces car les cartes de crédit ne sont pas acceptées partout.

2 applications intéressantes : BUEN CAMINO / CAMINO TOOL

                                   L'essence du chemin 

Coïncidence, Illusion et Mystère / La esencia del camino, coïncidencia, ilusión y misterio / Lorsque tu fais le chemin de Compostelle, tu entends des tas de conversations qui mentionnent ce qui arrivent tout au long du parcours, certaines personnes parlent de miracles, d'autres les déterminés plutôt comme des coïncidences, mais c'est un fait bien établi, il existe quelque chose de spécial sur le chemin. Comme disait mon amie Camino « la peregrina », ce phénomène elle nommait Santi (Santiago) et nous expliqua qu'il t'accompagne tout le long de ta route et sera là au moment où tu en auras le plus besoin, il ne faut jamais désespérer, la solution arrivera d'elle même. Par exemple, Tu n'as pas trouvé de lit, et bien au dernier moment, par hasard ou par ce que tu veux, une solution apparaîtra.  Tu as oublié tes bâtons de marche et tu t'en aperçois trois km. plus loin, et bien sûr tu n'as aucune envie de retourner les chercher, par pur hasard quelqu'un va les ramasser, il passera sur le chemin et ainsi tu les retrouveras. Le temps est orageux, tu as perdu ou égaré ton imperméable la veille, tu trouves un parapluie juste avant que la pluie ne tombe. La liste de tous ces hasards, ou coïncidences est sans limites, je pourrais en énumérer ainsi un nombre incalculable. C'est comme cela que Santi m'a fait rencontrer Camino la peregrina. J'étais à Astorga après 27 jours de marche sans repos, ma jambe droite m'empêchait d'avancer, je pouvais à peine poser le pied par terre sans ressentir une forte douleur, il m'était impossible d'aller de l'avant. Je décidais alors de prendre un jour de repos et de rester allongé toute la journée, en espérant que cela revienne à la normale. Le lendemain comme j'ai pu poser mon pied au sol, avec certes une petite douleur mais bien moindre que la veille, je décide de me taper une étape de 20 km. Arrivé à destination, c'était bien pire que l'avant veille, j'étais obligé de m'appuyer aux murs ou à tout objet pour me tenir debout. Une fois de plus, je me suis convaincu qu'après une nuit de repos tout rentrerait dans l'ordre. Grave erreur, le lendemain matin il n'y avait pas eu d'amélioration. l'hôtelière me voyant ainsi, m'a conseillé d'aller à l'hôpital le plus proche.  Évidemment, j'étais dans un village perdu, 2 bus par semaine. Et c'est là que soudain apparut Camino, elle était venue de Vigo en voiture afin d'aider un ami dont la copine avait eu la veille un problème, des chevilles enflées. Problème qui s'est résolu de lui même avec anti-inflammatoire. Elle avait entendu ma conversation ( COÏNCIDENCE, HASARD, ?? SANTI ?? EN TOUT CAS ELLE S'EST TROUVÉE LÀ AU MOMENT OPPORTUN, NI AVANT, NI APRÈS, JUSTE À L'INSTANT PRÉCIS OU QUELQU'UN A EU BESOIN D'AIDE ) . Donc elle m'a proposé de me conduire à PONFERRADA, l'hôpital ( Clinique ) le plus proche et qui consulte les pèlerins gratuitement. Aussitôt dit, aussitôt fait, naturellement en route je lui ai demandé combien cela allait t'il me coûter.RIEN DIT-ELLE, et elle m'explique sa passion pour le chemin et sa ferveur pour rendre service aux pèlerins. Elle me déposera à l'hôpital, et m'attendra jusqu'à ce que je sorte. En sortant je luis ai annoncé que le toubib m'avait ordonné REPOS TOTAL. Elle m'a proposé une solution : comme elle allait suivre et accompagner ses amis, en plus d'un autre petit groupe qui s'était joint à eux, au total 8 personnes, dont elle aidait à déplacer leur voiture d'un endroit à un autre, je n'avais qu'à me joindre au groupe et avancer vers Santiago avec elle en voiture. Durant ce périple, qui a duré 6 jours, elle aidera gracieusement à transporter des personnes (avec des problèmes pour marcher ou autre) d'un point de chute à un autre. A acheminer des sacs à dos, à un gîte ou auberge, n'arrêtant pas de faire des va et vient continuellement pour rendre service à des pèlerins en difficulté. Quand nous sommes arrivés à Sarria, (120 km de Santiago) le groupe se sépare, elle m'a conduit à l'aéroport de Santiago afin de prendre mon vol de retour.SANTI N'EXISTE PEUT ÊTRE PAS, MAIS L'ÂME SUR LE CHEMIN EST BIEN RÉELLE.   Merci de tout cœur à toi, Camino « la peregrina ». 


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